La chapelle Saint Martin de Ribéris
Dite Saint Martin de Ribéris qui signifie Saint Martin sur les rives du Rhône est une chapelle de style roman située à l'extrémité Ouest du village Chemin de la Tuilerie.
Bâtie au Xème siècle selon un plan original rectangulaire à nef unique, la chapelle Saint Martin était le siège d'un prieuré rural situé sur le chemin allant de Montfaucon à l'Ardoise. De style roman, elle fut dotée d'une abside et surélevée à deux reprises au cours des XIII et XIVème siècles. Elle dépendait de l'Abbaye Saint-André de Villeneuve et du diocèse d'Avignon sur le plan religieux et de la viguerie de Roquemaure sur le plan administratif.
Le prieuré situé sur la rive droite du Rhône en face du port« Saint Martin des Ribiers » de Caderousse dont il était séparé par un archipel sans cesse remodelé par les caprices du fleuve était, jusqu'au XVI ème siècle, un point de passage entre le Royaume de France et l'Empire Germanique. Implanté sur une petite butte, il servait également d'abri-refuge aux voyageurs et aux populations avoisinantes lors des crues.
Les modifications de la configuration des rives et des îles du Rhône, les évolutions de la batellerie et la construction d'une église paroissiale au pied du château de Montfaucon, pour une communauté villageoise en accroissement firent perdre petit à petit le rôle du prieuré auprès des mariniers et des villageois.
Jusqu'au milieu du XX ème siècle, des offices continuèrent d'y être célébrés plusieurs fois dans l'année et on y venait en pèlerinage notamment pour obtenir la guérison des jeunes bébés qui avaient des croûtes de lait.
Ensuite la chapelle fut désaffectée.
Depuis, belle et endormie dans son écrin de verdure, elle résiste tant bien que mal aux outrages du temps. Notre association, créée en 2013, a pour but de restaurer et d'entretenir ce témoin émouvant de la vie de nos ancêtres et de leur village, et de le transmettre aux générations futures sous la forme d'un lieu culturel où pourront se dérouler toutes sortes de manifestations artistiques.
Possibilité de visites commentées, sur demande, en téléphonant aux numéros suivants : 06 62 23 10 36 / 06 27 48 30 11
Contact mail : saint.martin.de.riberis@gmail.com
Facebook : montfaucon : Les amis du prieuré de Saint Martin de Ribéris
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La chapelle Saint Maur
Elle est située sur un éperon rocheux chargé d'histoire, certainement fréquenté à l'époque du néolithique, vu les nombreux objets trouvés correspondant à cette période.
Cette chapelle fut détruite puis reconstruite au XIX aime siècle sur les mêmes fondations, par l'abbé de l'époque alors curé de Montfaucon.
Son nom est lié à celui du Saint qui protégeait les bateliers qui circulaient sur le Rhône.
Le pèlerinage en reconnaissance de Saint Maur a lieu le 15 janvier et le dicton qui lui est associé est le suivant :
« S'il gèle le jour de Saint Maur, la moitié de l'hiver est dehors ».
L'Eglise
Elle a vu le jour en 1841 après 22 ans de divergences et de lenteurs administratives. Elle a remplacé la petite église du XVI ème siècle, blottie sous les ruines du Château détruit à cette époque, proche de la maison seigneuriale. D'ailleurs, ces deux édifices sont toujours existants à ce jour, en haut de la Montée du Vieux Château.
Cette nouvelle église bien plus grande que l'ancienne, et construite pour cette raison, se situe au centre du village faisant face à la Mairie.
Elle renferme en son sein un maître-hôtel d'une splendeur remarquable par sa marqueterie de marbre. Ce dernier provient d'une chapelle d'Avignon en destruction. Le Baron de Montfaucon l'a obtenue pour sa paroisse. Les fonds baptismaux sont une grande vasque aux sujets païens et sont sans doute romains. Ils proviennent également d'un don du Baron ainsi que plusieurs vitraux sur lesquels on peut lire l'inscription du donateur.
Le Château...
Au XI ème siècle, une grosse tour ronde « le donjon » voit le jour sur la colline de Saint Maur. Sa position stratégique lui permet une surveillance étroite de la rive du Rhône et le contrôle du passage des marchandises et des hommes d'une rive à l'autre du fleuve qui est alors une frontière.
La Famille de LAUDUN, alors très puissante, en est propriétaire.
C'est au XIII et XIV ème siècles que le Château prend l'allure d'une forteresse avec la construction de deux tours supplémentaires et du rempart actuel.
Progressivement abandonné à partir du XVIIe siècle, il ira jusqu'à tomber en ruine. Sa reconstruction commencera en 1889 dans le respect le plus total de l'existant en conservant sa configuration d'origine.
Les travaux, considérables, s'échelonneront sur plus de cinq années à l'initiative du Baron Louis, Eugène, Gabriel de Pertuis de Montfaucon, alors héritier de l'édifice. Les prix-faits pour le gros œuvre et les accès s'élèveront à 136 000 francs or.
En 1555 à la mort de la dernière des LAUDUN DE MONTFAUCON la seigneurie de Montfaucon est transmise à la famille de son époux les PANISSE. Ceux-ci conserveront la baronnie pendant plus d'un siècle et l'apporteront par le mariage de Thérèse avec Paul-François d'ASTIER, à la famille de ce dernier. C'est leur petit fils Joseph, Ignace, Christophe, Siffrein d'ASTIER qui va vendre en 1765 le domaine et le château à Antoine-Joseph, Gabriel de PERTUIS. La seigneurie et le château avaient été détenus pendant plus de cinq siècles par la famille issue des LAUDUN.
Les PERTUIS originaires de Carmagnolla au sud de Turin étaient présents en Avignon dès 1576 où ils exerçaient des fonctions administratives dans les états du Pape. L'un deux Pierre né en 1605 était Prieur de St Martin de Ribéris situé sur le territoire de Montfaucon. Ce fut, sans doute le premier lien avec Montfaucon, avant que la famille ne devienne propriétaire du château et titulaire de la baronnie.
Eugène de PERTUIS, Député-Maire d'Avignon, laisse à son décès en 1842 une maison de maître et au-dessus le château fort en état de délabrement à son fils Louis, dit le Baron Louis. Ce dernier meurt en 1906 sans postérité faisant de sa petite nièce Marie-Madeleine du QUESNOY son héritière universelle. Devenue par son mariage Comtesse de PINS, elle a transmis le château à cette famille qui en est toujours propriétaire et y perpétue une tradition vigneronne.
Le château est inscrit depuis le 4 juin 1926 par arrêté ministériel à l'Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques. L'intérieur n'est pas ouvert à la visite mais on peut en admirer l'extérieur et la beauté du site notamment à l'occasion d'une promenade sur la colline de St MAUR où se trouve une petite chapelle du même nom surplombant le Rhône.
...et son Chai
Le Château de Montfaucon est également un Château Vigneron où son histoire se confond avec l‘histoire viticole de notre région.
Situé au cœur de la Vallée du Rhône, les romains au début de notre ère ont remarqué la qualité exceptionnelle de ce terroir et y ont introduit la vigne.
Le développement par la suite a été constant et régulier,favorisé par le port fluvial de Roquemaure qui permettait l ‘expédition des vins. C ‘était une activité économique qui a apporté richesse et développement économique aux communes environnantes.
Montfaucon fait partie alors des neuf communes originelles du berceau historique de la « Côte du Rhône ». Un décret Royal de 1737, autorise à marquer au feu, C.D.R sur les tonneaux, afin d'éviter les fraudes et la contrefaçon avant l ‘expédition par voie fluviale.
Les chais du XVI ème siècle, dépendants du château sont un beau témoignage de cette époque florissante.
En 1829, Le Baron Eugène de Montfaucon, député Maire de la bonne Ville d'Avignon, fait preuve de dynamisme commercial, et d'une grande fierté à faire connaître ses vins.
Avec l'aide du lithographe officiel de la ville d'Avignon, Guichard Ainé, il conçoit une étiquette qui est sans doute l'une des plus vieille de notre pays.
Les vins sont alors mis en bouteille et vendus à Paris et même exportés jusqu'en Ecosse'
Il était indéniablement un pionnier en la matière ; à cette époque la quasi-totalité des vins étaient commercialisés en barriques.
Aujourd'hui, cette étiquette est reprise et mise à l'honneur par une cuvée emblématique du domaine issue d'une co-fermentation de 15 cépages rhodaniens.
Le domaine comprend une soixantaine d'hectare de vignes et produits des vins, d‘appellations Côte du Rhône et du Cru Lirac, dans les trois couleurs (Blanc, Rosé, Rouge).
Dans un esprit de recherche permanente de qualité, les vignes sont travaillées artisanalement suivant les fondements d'une viticulture respectant la nature.
Les vins se trouvent chez les cavistes et la belle restauration. Plus de 80% sont exportés dans une vingtaine de pays.
Le caveau de vente et dégustation se situe sous le château.